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Avec les Jeux paralympiques, Paris espère entretenir la flamme et franchir un cap en matière d’accessibilité

Les anneaux olympiques ont laissé place aux agitos paralympiques. Sur la signalétique de Paris 2024 ou à l’entrée des sites de compétition, les trois virgules rouge, bleu et verte – visibles également sur la façade est de l’Arc de triomphe – ont investi depuis deux semaines les rues de la capitale. C’est l’heure du « match retour », clament les organisateurs.
A partir du 28 août et jusqu’au 8 septembre, quelque 4 400 athlètes en situation de handicap représentant 169 délégations vont se disputer les médailles mises en jeu dans les 549 épreuves au programme. Grand Palais, Invalides, château de Versailles, tour Eiffel… L’écrin reste le même que pour les Jeux olympiques (JO), moyennant quelques nécessaires adaptations, donnant au petit frère paralympique un éclat inédit.
« Ce seront les Jeux les plus spectaculaires de l’histoire. La fête n’est pas finie », a promis Andrew Parsons, le président du Comité international paralympique, au lendemain de la cérémonie de clôture des JO.
Oui, ces onze jours de compétition seront une fête. Mais la fête ne sera totale qu’à plusieurs conditions. Première d’entre elles : la réussite populaire. Les spectateurs seront-ils au rendez-vous alors qu’approche la rentrée, peu propice à l’insouciance de l’été, et que le contexte politique intérieur pourrait inverser l’ordre des priorités ?
Si la ferveur qui a saisi la France pendant la quinzaine olympique incite à l’optimisme, il y a cependant la réalité comptable. Le 27 août, environ deux millions de billets pour les Jeux paralympiques avaient été vendus, sur les 2,5 millions à écouler. Les Français forment près de neuf acheteurs sur dix. Le succès en tribunes dépendra en grande partie de leur volonté ou non de jouer les prolongations.
Les Jeux paralympiques sont également bien plus que du sport. Au-delà des performances, des records et des médailles, il s’agit, comme les organisateurs le soulignent, de « changer le regard sur le handicap ». Le bilan ne pourra être fait que dans quelques années, en « phase héritage » pour reprendre le terme de Paris 2024, mais il est déjà possible d’évaluer les efforts entrepris.
En matière d’accessibilité, la France, épinglée par l’Organisation des Nations unies en 2021 sur le sujet, partait de très loin. Les Jeux ne vont pas tout révolutionner, mais ils ont déjà permis d’accélérer la mise aux normes de dizaines de gares dans le pays, d’améliorer l’accueil dans les aéroports, les restaurants et les hôtels, de rendre les villes – et les rues de Paris en premier lieu – moins hostiles aux différents types de handicap.
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